jeudi 9 août 2012

Samedi 14 juillet : Beaujolais, étape 1

Notre amie Christiane nous avait conseillé le Beaujolais, dont elle est originaire, pour notre chasse aux cols. N'ayant pas pu y venir au printemps, nous avons choisi d'y faire une halte en partant vers les Alpes.
Un petit échauffement avant les grands cols du Tour de France...
Et le vendredi 13 juillet, nous avons pris des...
... traversant de charmantes petites villes qui nous donnèrent envie d'enfourcher notre vélo !
Et en fin d'après-midi, nous sommes arrivés à l'...
 ... dans la commune de Saint Nizier d'Azergues, où nous devions passer trois nuits, ce qui nous permettrait de faire deux sorties à vélo, l'une vers le Beaujolais vert le samedi, l'autre vers le vignoble du Beaujolais le dimanche. Je pensais ainsi augmenter notre "capital-cols" (...) d'une dizaine d'unités.
Cet hôtel est un petit établissement charmant qui vient d'être rénové. 
L'accueil est discret mais attentif, les chambres sont confortables et la table est gourmande. Quoi de mieux pour commencer des vacances ?
Une adresse à recommander.
Mais pourquoi diable cette auberge se nomme-t-elle "La Boucle" ? La réponse est... ferroviaire. 

En effet, l'hôtel se trouve en face de la gare de Saint Nizier sur la ligne Lyon / Paray Le Monial.
Mais allons faire une petite visite le long de cette ligne de chemin de fer.
A une centaine de mètres de la gare, il y a un tunnel, un long tunnel tout noir de plus d'un kilomètre...
... et un viaduc, un beau viaduc en pierre, comme on savait en faire autrefois. Mais il y a une petite bizarrerie :
Le viaduc se trouve au-dessus du tunnel !
Sur la carte IGN, on voit bien cette Boucle (appelée aussi Le Collier) que fait la ligne et l'on repère tout de suite l'endroit où j'ai pris mes photos !
Mais pourquoi un tel détour ? 

Cette ligne date de la fin du dix-neuvième siècle. La Boucle compte 2 tunnels...




...et 5 viaducs (On en aperçoit sur cette photo prise sur le versant ouest de la vallée d'Azergues.). 
La Boucle était nécessaire pour tenir compte des fortes pentes qu'il fallait vaincre pour traverser les monts du Beaujolais et d'une obligation de ne pas dépasser une pente maximale de 1 mm par mètre imposée aux concepteurs de la ligne par le Génie militaire.
Attention quand même, une exploration détaillée de la ligne n'est pas possible : elle est toujours en activité. Ce doit être sympa de faire le voyage de Lyon à Paray le Monial en ayant connaissance de cette curiosité ferroviaire.
Mais nous ne sommes pas venus ici pour prendre le train... Et le samedi 14 juillet, après un copieux petit déjeuner, nous prenons la route. Je n'ai pas prévu un itinéraire précis, j'ai juste marqué d'un point rouge  sur une photocopie  de la carte IGN N° 43 tous le cols se trouvant dans un rayon d'une trentaine de kilomètres autour de notre lieu de villégiature et j'ai l'intention de tracer notre route au gré de mon humeur .  
Bien vite il nous faut mettre nos braquets de grimpeur...
...pour franchir le premier col de la journée qui porte le nom d'une croix, comme beaucoup de cols de la région, mais ce ne fut pas un calvaire que de faire cette jolie balade campagnarde.
Une journée de montagnes russes commençait : monter, descendre ; descendre, monter ; vers d'innombrables petits cols qui nous permettent de découvrir de jolis petits villages...


...et des arbres comme je les aime !

Penché... ou étêté !











Ma cassette, ma cassette : mais pas besoin de grands pignons sur nos cassettes pour arriver à ces cols du Beaujolais !
Ce panneau au détour d'une petite route permit à Laurence de se souvenir d'une époque passée...


...En effet, voici bien longtemps, elle travailla dans cette colonie de vacances pour enfants aveugles. Pourtant, elle ne se souvenait pas être venue dans ce coin auparavant !
Les hasards du vélo font parfois bien les choses.



C'était juste avant ce nouveau col, sur cette route où il y a décidément beaucoup de circulation.
Alors, nous prenons une petite route vers le village de Saint Appolinaire où nous prenons le premier casse-croûte de ces vacances cyclistes. Le menu est assez frugal, nous nous rattraperons ce soir !


Puis, nous enchaînons les cols ! A ce rythme-là, nous pouvons finir les 50 cols en milieu de semaine car il y en a beaucoup dans cette région des petits cols....


Pourtant nous nous égarons sur des routes en cul-de-sac (Sur la carte, il y avait une route, je te le jure, Lolo)...

...nous obligeant à gravir de rudes raidillons...









...pour revenir au col de la Croix des Fourches (qui ne comptera qu'une fois malgré tout !)
A cette occasion, nous avons raté le col de la Cambuse qui manquera à notre collection !
Et nous retrouvons une intense circulation automobile aux abords du lac des Sapins. La baignade biologique aurait-elle tant d'adeptes dans la région ? C'est sûr que c'est mieux qu'une baignade chimique ou qu'une baignade... maritime ?
En fait, ladite baignade ne semble pas être la préoccupation de tous ces automobilistes qui em...scrogneuneu... les pauvres cyclistes que nous sommes. C'est un concert au bord de l'eau qui attire les autochtones motorisés !


Mais le village de Cublize qui accueille cette manifestation est bien calme,  lui, en ce début d'après-midi.








Et c'est par une petite route bien calme que nous atteignons notre sixième col de la journée (au son de la musique... BOUM... BOUM... BOUM...)


Et oui, les montagnes... russes continuent !








Même si à la faveur d'un arrêt-bistrot, on pourrait se croire en... Bretagne !











Au sommet du col de Pavillon, il y a l'Hôtel du Pavillon...
Et un de plus dans la musette : la chasse aux cols est facile dans la région, je me répète... !

En cette époque où le redressement productif est un Graal qui semble si difficile à atteindre, nous remarquons quelques rares filatures ou usines de tissages et confection : Derniers héritages de canuts de Lyon ?




Mais avant de terminer cette balade de plus de 100 kilomètres (quand même !), nous ajoutons ce dernier col à notre collection. Et puis nous roulons vers la vallée de l'Azergues par une longue et raide descente où la pluie nous surprendra (Y'avait longtemps...).
Et c'est sous un magnifique arc-en-ciel que nous regagnons notre hôtel, mouillés, fatigués mais ravis de ces vacances qui commencent si bien !

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